dimanche 9 janvier 2022

Tag - F.R.I.E.N.D.S


Un tag de mon cru, parce que j'adore cette série et qu'elle m'a accompagné durant les 10 dernières années.
Cette série a fêté ses 20 ans en 2021 et elle a pris pas mal de rides.
Je tiens à m'excuser si un Tag sur ce thème existe déjà - et surtout s'il est sorti pour les 20 ans de la série, mais je voulais vraiment faire un Tag rien qu'à moi. 

🗽


1) Un livre avec une belle histoire d'amitié

La BD L'invitation que j'ai découvert l'année dernière : que feriez-vous si un de vos amis vous appelait en pleine nuit car il est en panne sur une route déserte ? C'est ce que tente Raphaël, qui voit beaucoup de personnes débarquer. Puis son ami tente la même chose... mais personne ne vient. Que signifie vraiment l'amitié ? 


 

2) Un livre qui se déroule dans une grande ville - Ambiance New-York City ou London, Baby

Un des derniers livres lus : c'est évidemment Broadway Limited, qui se déroule dans la ville de New-York. Quelle ambiance mes amis, quelle ambiance. OK, ambiance années 50 mais je crois que c'est quand même assez représentatif de ce qui se passait à N-Y City à cette époque-là.


 

3) Phoebe 🎸 : la musique c'est tout elle, avec absurdité → un livre qui parle de musique ou un livre que vous avez trouvé original

Je ne voyais que ce livre pour parler musique : Maybe Someday. En plus, le mec joue de la guitare. A deux doigts de nous chanter "Smelly Cat", mais ça n'aurait pas été une romance et ça aurait fini dans la case "roman original".



4) Monica 👨‍🍳 : la "maman" du groupe, future cheffe étoilée → un livre avec une maman formidable ou qui parle de cuisine

Un des premiers romans un peu plus "adulte" que j'ai pu lire, qui parle de la relation particulière qu'entretiennent une fille, une mère, et sa grand-mère : Le manuel de la mauvaise mère. Tout bascule lorsque la mère apprend que sa fille est enceinte : d'abord en colère qu'elle reproduise le schéma familial, elle va se montrer d'un soutien silencieux jusqu'à l'accouchement, jusqu'au pardon. 


5) Rachel 👗 : la mode, la classe, tout simplement → la plus belle couverture de votre PAL

Regardez-moi cette couverture comme elle est belle ?? Les romans de l'autrice, dans cette édition, sont magnifique. Les sorcières de Pendle devait remporter la palme parce qu'elle est classe.


 

6) Joey 🎬 : la séduction, l'acting, la vie à l'italienne → une romance ou un livre d'un.e auteur.ice italien.ne

Alors... je ne suis pas sûre que cette romance convienne à Joey mais passons... 🙃 Loin de la foule déchaînée est un de ces livres qui m'a surprise : la romance est venue comme on ne s'y attendait pas. Lisez-le. En mangeant. Pour rendre hommage à Joey.

 

7) Chandler 😆 : marrant à la ville, ennuyé dans son boulot → un livre que vous avez trouvé drôle... ou ennuyant

Je ne vous cache pas que j'étais TRÈS tentée d'abuser encore de mon ton sarcastique pour présenter un livre que j'ai trouvé complètement chiant mais j'ai aussi fait le choix de rendre hommage correctement à Chandler en présentant Eleanor Oliphant va très bien qui est un des livres qui m'a le plus fait rire durant ces 3 dernières années.


 

8) Ross 🦖 : la paléontologie... une étude des vieille choses → le livre que vous avez depuis le plus longtemps dans votre PAL

Ils se bousculent au portillon, les livres qui sont dans ma PAL depuis le plus longtemps possible. Si j'avais pas déménagé j'aurais juré qu'ils auraient fossilisé. Malheureusement, et je crois que je l'avais déjà désigné avec ce titre de "livre le plus vieux de ma PAL" mais Le monde de Narnia est encore le plus vieux mesdames et messieurs ! *applaudissement de foule en liesse*


9) I'll be there for you... → Un livre dont vous ne vous séparerez jamais

J'ai beaucoup hésité avec d'autres mais L'arabe du futur restera dans ma bibliothèque jusqu'à la mort. Jusqu'à la MORT vous entendez ?? Pour 3 raisons : 1) j'ai déjà assez galéré à me procurer la série complète, 2) c'était le coup de cœur de 2021 et 3) On ne se débarrasse pas d'un livre de Riad Sattouf, merci à celui qui m'a vendu la série sans la lire by the way...



10) Cause you're here for me too ! → Un livre qui vous a changé, beaucoup apporté

Très tentée de mettre Harry Potter comme tout le monde fera - parce que combien sont tombés dans la lecture grâce à lui ? - mais finalement, je vais mettre le coup de cœur ultime, celui qui m'a réconcilié avec la littérature dite "classique" et la littérature anglaise, qui détient les plus belles adaptations... Orgueil et préjugés !


 

J'espère que vous avez aimé lire ce tag, je me suis bien amusée à le faire aussi !

N'hésitez pas si vous voulez le reprendre, mais pensez à inscrire le nom de mon blog, et SURTOUT à venir me le dire, histoire que je puisse lire vos réponses. 

 


lundi 27 décembre 2021

Broadway Limited, tome 1 : Un diner avec Cary Grant

Titre : Broadway Limited, tome 1 - Un dîner avec Cary Grant
Autrice : Malika Ferdjoukh
Édition : L'école des loisirs (Médium)
Parution : 2018
Nombre de pages : 598
Synopsis : Automne 1948. Il débarque un soir de grand vent à la pension Giboulée. Par erreur. Un stupéfiant malentendu linguistique. Il est à New-York et on l'a pris pour une demoiselle à cause de son prénom.
Or la pension Giboulée est exclusivement réservée aux jeunes filles. La gent masculine y est rigoureusement interdite. Par chance, il est français. Et il joue très bien du piano...


 

 

Points + : les différents narrateurs, l'ambiance
Points - : les métaphores partout

Avis :
    Ce livre avait été beaucoup évoqué par les Bookstagrameurs - est-ce que ça se dit même ?? - et notamment par Muffins And Books. Ça avait pas mal attiré mon attention et le fait que ce soit qu'une trilogie avait fini de me convaincre. 

    Jocelyn débarque en Amérique pour rejoindre sa famille. Sa sœur française n'a plus de quoi s'occuper de lui, la période d'après-guerre est difficile. Il doit faire escale pendant un temps à la pension Giboulée : il croyait y être bien accueilli mais la pension ne reçoit que des filles. Dit à l'américaine, son prénom est féminin.  Il peut rester à la pension s'il joue du piano une fois par semaine : la belle idée, puisque toutes ces demoiselles sont des artistes en herbe. Le voilà pris dans le quotidien féminin et new-yorkais, chacun arrivera-t-il jusqu'à ses rêves ? 

    L'ambiance dans ce livre est vraiment joyeuse et vive. Les émotions et la vivacité des personnages sont vraiment bien retranscris. Le récit se découpe en plusieurs narrateurs, ce qui nous permet de suivre les histoires de chacune des filles, en plus de celle de Jocelyn. Au début, ça fait énormément de prénoms et de choses à emmagasiner mais heureusement un petit mémo des personnages est présent au début du livre - cœur sur les éditeur.ice.s / auteur.ice.s qui font ça d'ailleurs. 

    Point fort du roman, on est vraiment plongé dans cette ambiance des années 40 américaines. L'autrice aborde à la fois la liberté retrouvée que les problèmes de fin de guerre. Le communisme fait grand bruit et la libération de la femme débute, beaucoup de détails historiques sont abordés de manière discrète. Renforcez aussi votre culture artistique car les références culturelles ne manquent pas. Le roman n'est pourtant pas un coup de cœur pour 2 raisons qui me sont complètement personnelles : 1) la succession des évènements et 2) la présence continuelle de métaphores.


    J'ai adoré suivre les histoires de chacun et chacune. J'aime ça en général parce que si je me lasse d'un personnage, on change de narrateur et ça redynamise le récit, ou on passe complètement à autre chose. J'ai bien aimé ça parce que, malheureusement, je n'ai pas trop aimé suivre les aventures de Jocelyn. Aussi, j'ai trouvé que certains évènements arrivaient comme un cheveu sur la soupe : on passe d'un évènement à l'autre et même parfois sans y être préparé. C'est assez déroutant.
    J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le récit pour une seule et unique raison : trop de métaphore, tout le temps, partout, dès le début du roman, à tel point que je sais même pas de qui ou de quoi on parle. Ça donne un côté original à la narration mais ça m'a brouillé plus qu'autre chose. 

    Comme je l'ai dit, j'ai eu du mal à m'attacher à l'histoire de Jocelyn qui m'a paru davantage spectateur de sa propre histoire que réellement acteur. Il est là, il regarde les autres filles mener leurs vies, il les suit, il répond à leurs questions. Heureusement j'ai été plus attirée par les histoires de Hadley et Manhattan qui rencontrent des soucis dans leur vie amoureuse et familiale. Je l'avoue, je ne lirais le deuxième tome que pour elles. Le personnage de Dido arrive comme un cheveu sur la soupe : voisine de la pension, Jocelyn la rencontre d'une manière un peu bizarre et son personnage est toujours introduit maladroitement dans les scènes. Je ne sais pas comment l'expliquer mais je n'ai pas compris l'entrée de ce personnage et pourquoi il y reste. J'espère que dans le 2eme tome ça prendra sens. 

    En conclusion, un premier tome loin d'être uniquement introductif puisque les choses avancent ou se compliquent pour la plupart des personnages. L'ambiance est telle qu'on se croirait dans les années 40 mais la plume est venue me perdre plusieurs fois. J'espère accrocher davantage avec certains personnages et voir les autres évoluer comme promis.

Pour aller plus loin :
20 photos de New-York des années 40 (pour l'ambiance visuelle)
Mix de musiques années 30/40 - Jazz et Swing (pour l'ambiance auditive)

 

"Son cigarillo exhala une fumée nostalgique. Dans un élan de sympathie, Hadley lui fit cadeau d'un gardénia.
- Est-il exact que Rhett Butler sera des nôtres ce soir ?
- Le bruit court, lui répondit Hadley, l'air mystérieux.
- Formidable. On va enfin savoir s'il portait ou non un dentier dans 'Autant en emporte le vent" 

 

 Ce livre a été lu dans le cadre du Défi Lecture 2021
7/100
 

Vous pourriez aussi aimer :
L'été avant la guerre de Helen Simonson
Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates de Mary-Ann Shaffer et Annie Barrows
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Celle qui lit dans la nuit
Au fil des mots

Prochaine chronique :
L'anti-Lune de miel de Christina Lauren

dimanche 26 décembre 2021

TAG - Choose your fellowship book

 

 On dirait pas, mais j'adore faire des Tag littéraires. J'adore les lire aussi. Je ne prends jamais le temps de les faire et je les réserve souvent comme "bouche-trou", pour quand je n'ai rien à poster le dimanche. 

J'ai repéré celui-ci sur le blog de Light and Smell... en 2020. Il fallait le temps que ça mature n'est-ce pas ? 

On est parti !

🍻

1) Frodon : Un livre que tu n'es pas sûre d'aimer

Dans cette catégorie j'aurais bien mis tous les polars/thriller de ma PAL mais je vais mettre Du côté du bonheur, que j'avais commencé à lire, et qui débutait par la fin ! Et qui prenait un ton dramatique. Je pensais, au vu de la couverture et du synopsis - ici - que ça allait être joyeux... du coup j'hésite.


2) Sam : a quel livre resteras-tu toujours fidèle ?

Pour ne rien vous cacher, je voulais mettre Orgueil et préjugés - je le relis souvent ! - mais il est temps d'actualiser ces données, et de se démarquer de Light and Smell qui a déjà cité ce livre, en sortant la carte de... L'arabe du futur ! Une des meilleures série de BD lues, j'attendrais la suite avec impatience - fin 2021 ? Un aperçu ici.


3) Pipin : Quel livre aimerais-tu relire ?

J'adorerais relire plein de livres, mais mon choix se portera sur Le chant du rossignol - ici - que j'ai trouvé formidable !


4) Merry : Citer un livre qui parle d'amitié

J'avais envie d'en mettre plein dans cette catégorie mais Chère Mrs Bird - ici - fait naître une belle amitié dans un contexte difficile, sans pathos et avec naturel. Je vous le recommande ! 


 

5) Aragorn : un livre avec un héros pour lequel tu serais prête à te damner

Je n'en ai aucune idée... mais n'hésitez pas à me dire les vôtres !


6) Legolas : Quel est le plus gros livre de ta PAL

Il me semble l'avoir déjà mis dans cette catégorie un jour, dans un autre tag / rdv littéraire (je ne l'ai pas lu depuis), mais je pense que ça doit être Les piliers de la Terre, l'intégrale, évidemment. Un petit pavé de poche de 1050 pages.


7) Gimli : Citer un livre qui était court, mais fun

Je ne lis pas souvent de livre court - d'ailleurs, à partir de quel nombre de pages un livre n'est plus "court" ? Les délices de Tokyo était court - 220 pages - mais intense. Je vous le recommande fortement. Le synopsis ici


8) Boromir : citer une série dont tu n'as jamais dépassé le tome 1

Évidemment que je devrais mettre After, parce que j'ai vraiment détesté mais je vais plutôt sortir des sentiers battus et peut-être vous surprendre : je n'ai pas lu plus loin que le tome 1 du Pays des contes. Pourtant, beaucoup en faisait l'éloge. Le premier tome est vite expédié, les quêtes sont faciles, l'intrigue pas spécialement approfondie... vu la longueur de la saga, on va s'arrêter là. 

 

9) Gandalf : citer un livre qui t'a fait réfléchir (sur toi-même, la société, le monde...)

Je vais citer un des derniers livres lus : Americanah, et sa question sur la race. A quel moment la race revêt-elle une importance ? Pourquoi les Blancs ne la voient-ils pas ? Le personnage d'Ifemelu arrive aux USA et découvre ce que ça fait d'être Noire. Des réflexions sages, pertinentes et franc-jeu. On ressort de cette lecture avec un regard neuf et on se fait tout petits en tant que personnes blanches. 


🧝

 C'est fini pour ce tag !
N'hésitez pas à me donner les livres que vous auriez mis dans les catégories.
Vous pouvez reprendre ce -vieux- tag si vous voulez évidemment !


On se revoit pour les prochaines chroniques !

 

Americanah

Titre : Americanah
Titre original : -
Autrice : Chimamanda Ngozi Adichie
Traduction : Anne Damour
Édition : Folio
Parution : 2016
Nombre de pages : 685
Synopsis : "En descendant de l'avion à Lagos, j'ai eu l'impression d'avoir cessé d'être noire." Ifemelu quitte le Nigéria pour aller faire ses études à Philadelphie. Elle laisse derrière elle son grand amour, Obinze, éternel admirateur de l'Amérique, qui compte bien la rejoindre. Mais comment rester soi lorsqu'on change de pays, et lorsque la couleur de votre peau prend un sens et une importance que vous ne lui aviez jamais donnés ? 



Points + : la plume, les messages, le personnage d'Ifemelu
Points - : la fin peut-être trop rapidement expédiée proportionnellement au reste


Avis :
    Un livre que j'ai acheté autour de 2019 (durant ma période "je vais lire beaucoup de livres féministes") et que je n'ai sorti de ma PAL que cet été. Très franchement, la taille du livre m'a souvent rebuté. En plus de ça, j'avais lu beaucoup de remarques sur ce livre disant qu'il y avait trop de longueurs. Des longueurs sur un livre de plus de 600 pages, ça motive pas ! Et pourtant...

    Ifemelu est née au Nigeria. Elle est étudiante à l'université et sort avec Obinze, un jeune homme classe, cultivé et qui rêve de grandeur. Le rêve des étudiants de Lagos ? Aller à l'université à l'étranger (à Londres ou en Amérique), faire fortune, et revenir au pays les bras chargé d'or. Dans ce récit, Ifemelu nous raconte son parcours à l'université au Nigeria, son histoire d'amour avec Obinze, puis son départ pour les États-Unis. Là-bas, elle découvre ce qu'est "la race", associé au racisme et aux discrimination, le fétichisme et l'idéalisation d'un continent de la part des Blancs et Noirs Américains

    Le récit est très long, mais contrairement à d'autres lecteurs, je n'ai pas connu de longueurs. J'ai lu que certains s'attendaient à une romance, ou un récit tournée principalement autour de la relation entre Obinze et Ifemelu, ce qui peut expliquer ces déceptions. Je connaissais l'autrice suite à ces discours féministes ou sur la race et je m'attendais à énormément de réflexions sur ces sujets dans ce livre. Le livre aborde quantité de sujets qui posent question, aussi bien sur le continent africain que sur le continent américain. Ifemelu pose son regard cynique sur les populations et en développe ses propres réflexions. J'ai trouvé ça très intéressant et ça ne m'a pas paru si long.

    Le livre ne conviendra pas à tout le monde parce qu'il oscille entre les instants de vie d'Ifemelu ou d'Obinze et des réflexions que peut porter Ifemelu sur le peuple américain ou de Lagos. On a des passages racontant la jeunesse d'Ifemelu ou Obinze, leur parcours jusqu'à leur arrivée en Europe ou en Amérique. Mais on a aussi des passages de la vie actuelle de nos deux protagonistes. Je ne me suis pas perdue mais je sais que certain.e.s d'entre vous peuvent être refroidis par ce genre de récit avec des ellipses, des retours dans le passé... 

    J'ai trouvé justement que les passages dans le passé venaient justifier de ce qui se passait dans le présent. Par exemple, le personnage d'Ifemelu tient un blog sur la race et nous avons souvent des extraits de ce blog, qui viennent illustrer la scène. C'est un style de récit particulier qui commence au présent puis fait un long saut vers le passé (l'enfance, l'adolescence, la jeunesse de Ifemelu et Obinze) pour ensuite passer au moment où Ifemelu part en Amérique, puis le présent, puis le passé, puis le présent... et le retour d'Ifemelu à Lagos. Ces billets de blog m'ont parus à la fois assassins et tellement cyniques et moqueurs vis-à-vis des Blancs : ce n'est pas une critique, on peut justement se rendre compte d'à quel point ils sont - et nous sommes - ridicules dans le chemin vers la fausse tolérance. 

    J'ai adoré suivre la vie des deux personnages principaux. Ifemelu est une femme ambitieuse, déterminée, intelligente, observatrice et franche. A son arrivée en Amérique, elle veut le rêve américain quitte à y laisser les plumes. Ses valeurs ne la quittent pas et elles restent le fil rouge du livre. Elle est semble-t-il inspirée de l'autrice. Obinze est un garçon poli, discret et rêveur : bien plus naïf qu'Ifemelu, il est peut-être celui qui tombe de plus haut. Vous vous ferez votre propre opinion.
Leur relation est passionnelle et faite de chassés-croisés et d'occasions manquées. Si cette chronique vous convainc de lire ce livre, ne le lisez pas pour leur histoire d'amour : vous serez déçu parce qu'elle n'occupe qu'un tiers du livre, et encore (on parle d'un livre de + de 600 pages).

    En conclusion, c'est un sacré pavé sans longueurs qui vous remettra en question en tant que Blanc ou en tant que non-Noir. Je voudrais classer ce livre comme étant d'utilité publique : les histoires détaillées d'Obinze et d'Ifemelu sont celles de tant d'autres que l'on ignore. En ouvrant ce livre, vous voyagerez, vous serez émus, amusés mais j'espère surtout que vous aurez appris. 

Pour aller plus loin :
"Nous devrions tous être féministes"


Page 428 :
"Si vous dîtes que la race n'a jamais été un problème, c'est uniquement parce que vous souhaitez qu'il n'y ait pas de problème. Moi-même je ne me sentais pas noire, je suis devenue noire qu'en arrivant en Amérique. Quand vous êtes noire en Amérique et que vous tombez amoureuse d'un Blanc, la race ne compte pas tant que vous êtes seuls car il s'agit seulement de vous et de celui que vous aimez. Mais dès l'instant où vous mettez le pied dehors, la race compte. Seulement, nous n'en parlons pas. Nous ne mentionnons même pas devant nos partenaires blancs les petites choses qui nous choquent et ce que nous voudrions qu'ils comprennent mieux, parce que nous craignons qu'ils jugent notre réaction exagérée ou nous trouvent trop sensibles."

 

 Ce livre a été lu dans le cadre du Défi Lecture 2021
6/100

 

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Prochaine chronique :
Broadway Limited, tome 1 : Un dîner avec Cary Grant de Malika Ferdjoukh

BILAN DE JUILLET - AOÛT - SEPTEMBRE


OH MON DIEU. Je n'ai pas posté depuis le mois d'Août !! Vous vous souvenez de cette époque où nous pouvions sortir en short et agiter nos éventails ??

Je poste - très vite fait ! - le bilan du troisième trimestre de l'année, avant d'enchaîner avec le dernier bilan trimestriel et le bilan de l'année 2021. Pardonnez-moi encore pour cette longue absence... et je ne vous cache pas que je n'aurais pas le courage de rattraper tous les articles de vos blogs ! Je reprendrais leur lecture en 2022, pour là où j'en suis... on est plus à 1 semaine près.


Comme d'habitude, si vous avez des lectures en commun avec moi, ou si l'un de ces prochains titres vous fait de l’œil, vous questionne, n'hésitez pas à laisser un petit message.

 

Meilleures lectures du trimestre



Americanah de Chimamanda Ngozi Adichie : j'ai mis énormément de temps à finir ce livre, mais je ne le regrette pas. Il est comme une claque et en même temps j'ai trouvé la plume assez douce. Un livre qui dénonce la façon qu'ont les personnes de couleur à effacer leurs racines pour mieux se faire voir des personnes blanches : et encore que cette explication ne suffira jamais pour expliquer toute la diversité des propos repris dans cette histoire. Un livre à mettre entre toutes les mains.

Je suis une viking d'Andrew David MacDonald : j'ai adoré le personnage de Zelda et c'est uniquement pour ça que ce livre est dans le top du trimestre. Un livre qui aborde avec des mots francs les difficultés liés au handicap sans pour autant faire vivre l'héroïne à travers lui.


Autres lectures

 



Peu de lectures finalement ce mois-ci mais j'ai vraiment augmenté mon taux de lectures de BD cette année et je suis contente parce que c'était ma résolution de 2020 pour 2021. J'ai lu d'une traite Speak qui traite d'un sujet lourd : le pesant silence des victimes de viol. Il est à lire, je pense. Ne serait-ce que pour la sensibilisation. Tout va bien est une BD dont j'ai peu de souvenirs - mais je me souviens qu'elle avait traité le sujet des crises d'angoisse assez justement. Le prince et la couturière m'a fait passer un très bon moment : c'est une BD drôle, joliment dessinée et avec des couleurs chaudes. J'ai beaucoup aimé, car cela vient aussi aborder le sujet du travestissement - et non de la transidentité, quoique... - avec légèreté. J'ai aussi beaucoup aimé les robes. Broadway Limited est une lecture qui est un peu mi-figue, mi-raisin pour moi dans le sens où l'histoire n'allait pas vraiment où je le souhaitais - bon ça encore ça passe - mais surtout certains actions me semblaient tomber comme un cheveu sur la soupe. Mais globalement pas une mauvaise lecture puisque j'ai depuis le T2 en ma possession. 


Le film du trimestre : je l'aurais presque oublié que c'était pendant ce temps-là.
Voici donc le petit et rapide bilan du trimestre. Je crains que le prochain soit encore plus mince. 

Prochainement, quelques chroniques et tags, histoire de renflouer un peu ce blog avec du contenu intéressant !

dimanche 15 août 2021

Je suis une viking

Titre : Je suis une viking
Titre original : When we were Vikings
Auteur : Andrew David Macdonald
Traduction : Valentine Leÿs
Édition : Nil
Parution : 2020
Nombre de pages : 448
Synopsis :
Zelda, 21 ans, n'est pas tout à fait comme les jeunes femmes de son âge, parce que sa mère buvait trop quand elle était enceinte. Qu'à cela ne tienne, elle mènera sa vie comme elle l'entend !
Zelda aime son grand frère Gert, son amoureux Marxy, son nouveau travail à la bibliothèque, faire des listes et, surtout, elle voue un culte immodéré aux Vikings.
Mais, alors qu'elle rêve de combats à l'épée et de Valkyries, elle découvre que Gert s'est lié à de dangereux dealers pour payer les factures. Le moment est venu pour Zelda de montrer sa bravoure et de se lancer à sa rescousse. 


Points + : le personnage de Zelda, beaucoup d'émotions
Points - : Une fin rapide à mon goût

Avis :
    Pour être tout à fait honnête, je ne me souviens plus du tout où je me suis procurée ce livre. Certainement volé à une enfant lors d'une virée au parc. Non, sérieusement, je crois que je l'ai acheté ??? Bref. C'était après avoir lu des chroniques élogieuses à son sujet et pour le sujet du livre (à une époque où j'avais envie de lire des histoires avec un personnage spécial). C'était une très bonne surprise et, même si ce n'était pas ce que j'en attendais, j'ai beaucoup aimé ce récit.

    Dans Je suis une Viking, on rencontre Zelda, une jeune fille atteinte du syndrome d'alcoolisation fœtale - qui entraîne une dysmorphie faciale, un retard de croissance et un trouble du système nerveux central. Zelda aimerait pouvoir vivre sa vie de façon un peu plus indépendante : elle aime sa tribu Viking mais son frère la croit incapable d'effectuer sa propre destinée. En se basant sur les rituels vikings, et plus particulièrement ceux des valkyries, elle va essayer de trouver son indépendance et d'aider son frère à combattre ceux qui lui veulent du mal.

    Ce roman était très plaisant à lire mais il n'a pas été un coup de cœur pour autant. Je n'ai simplement pas eu envie de quitter Zelda à la fin du livre :  il lui reste encore des tas de choses à vivre qui resteront sous silence. Le ton est franc, aucun sujet n'est tabou et fini par être abordé à un moment ou à un autre avec une grande maturité. Le roman ne tombe pas dans le pathos, ce que je redoute toujours en lisant des livres avec des héros avec un handicap. Il est difficile d'isoler un thème principal à ce livre car il parle d'énormément de choses avec justesse et doigté. J'ai adhéré à la plume légère et drôle, souvent dirigée par la narration de Zelda, mais qui sait se montrer dramatique quand il faut - j'ai été émue à la lecture de la lettre de Gert par exemple.
 

     Zelda est une personne franche, qui semble n'avoir aucun filtre et qui ne connaît pas les limites de l'intimité d'autrui - on devine que c'est une conséquence de son syndrome. Elle parle aussi sans tabou de ses troubles, et n'est plus choquée de voir les personnes la regarder différemment. J'ai aimé son côté franc qui déstabilise la plupart des personnes - ça donne lieu à des scènes assez rigolotes et légères. Aussi, j'ai aimé le fait qu'on ne la définisse pas uniquement - voire quasiment jamais - par le prisme de son handicap. Son histoire ne tourne pas autour de ça et j'ai trouvé ça bien. Ce handicap est une difficulté avec laquelle elle compose mais Zelda essaie quand même. C'est une personne déterminée.

    En conclusion, c'est un livre que je vous recommande pour la diversité des sujets qu'il aborde - notamment l'indépendance et le sens de la famille -  et pour l'utilisation du ton léger et pourtant réaliste. Le livre est à recommander aux adolescents, aux adeptes des légendes vikings et aux adeptes des romans avec des femmes qui se battent !

Pour aller plus loin :
[Vidéo] Qui étaient vraiment les vikings ? - Nota Bene


Chapitre 16, page 218 :
"- Tu crois que Zelda avait toutes les chances de se faire embaucher à la bibliothèque ?
- Ça n'a rien à voir, a dit Gert.
- Non, en effet, ça n'a rien à voir, parce que Zelda, elle, elle a des couilles, a dit Kalash. Allez, mets-le, ce foutu costume."


Ce livre a été lu dans le cadre du Défi Lecture 2021
5/100


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Prochaine chronique :
Americanah de Chimamanda Ngozi Adichie

dimanche 8 août 2021

BILAN D'AVRIL - MAI - JUIN


 Bonjour !
Qui est-ce qui avait dit qu'elle allait revenir "rapidement" et qui n'a pas lu ni chronique de trucs pendant 3 mois ? Je vous donne pas d'indice... 


Je mens... j'ai lu des trucs : des BD et des manga principalement. Non contente d'avoir acquis L'arabe du futur, l'intégrale, j'ai enchaîné avec l'acquisition des Cahiers d'Esther, du même auteur. Je ne regrette rien. J'ai aussi lu les suites des séries de manga que j'adore. 

Bonne nouvelle cependant, 2 chroniques sont prévues pour les deux dimanches qui suivent. Et je suis à fond dans ma lecture en cours. Ce qui signifie de ma panne de lecture est terminée, que je suis en vacances et toute disposée à rattraper mon retard cet été.
J'ai eu énormément de gros examens en cette fin d'année scolaire, j'ai déménagé, je n'ai clairement pas eu la tête à lire, même si je continuais un peu à traîner sur Instagram. Je recommence à passer sur vos blogs (je n'ai pas lu de chronique depuis avril et j'ai plus de 400 articles non lus. Bon courage Amélie !)


Lectures du mois


La fabrique du monstre de Philippe Pujol : Une enquête d'immersion dans les quartiers Nord de Marseille - réputés, à juste titre, pour leur délinquance et règlements de compte. Un témoignage d'un journaliste qui retrace les origines de cette violence, mettant en lumière la pauvreté sociale de la 2ème plus grande ville de France. Cela manque d'objectivité parfois, mais il a l'avantage de mettre les points sur les i et de de frapper où il faut.

Otaku Otaku, tome 9, de Fujita : Un tome encore plus mignon que les précédents. La relation entre Kabakura et Koyanagi prend un nouveau tournant et de nouvelles questions s'emparent de Hirotaka. Le mangaka sait se renouveler et tombe dans le cliché avec la dose qu'il faut !

Blue Flag, tomes 6, 7 et 8 de Kaito : Un final vraiment surprenant puisque... je ne m'attendais pas à ça. Les deux derniers tomes sont vraiment explosifs et tout le monde s'exprime enfin sur ces sentiments "inexpliqués". Une bonne série de manga qui questionne l'identité de genre, les relations amoureuses dans leur globalité et le rapport à l'amitié.



Les cahiers d'Esther, tomes 1 à 6 de Riad Sattouf : Plus les tomes passent, plus j'adore cette série, plus j'adore Esther. Autant dans les premiers tomes, Esther me paraissait un peu peste mais elle mûrît avec l'âge - sûrement parce qu'elle a un I-phone. J'adore la façon qu'a Riad Sattouf de dessiner les expressions, de mettre en dessins des anecdotes banales ou non. C'est vraiment une BD pour petits et grands ! 



Ce bilan est pas super mais il me permet aussi de compter mes lectures au fil des mois, de faire un bilan, de reprendre à zéro après une longue pause.
Une chronique viendra cette semaine - Je suis une viking - et j'ai prévu une autre chronique du livre en cours + un Bulles en vrac et quelques tags (sur FRIENDS et Downton Abbey, je ne sais pas si ça a été fait mais je le tente !).
Comme vous pouvez le constater, j'ai repris mes habitudes sur Netflix et j'ai découvert Anne with a E qui est magnifique, mais j'ai appris qu'il n'y aurait pas de suite... j'envisage donc de me procurer la série de romans. Gros challenge !

A bientôt et merci pour vos visites !