lundi 10 mars 2014

Bifteck

Titre : Bifteck
Auteur : Martin Provost
Édition : Le livre de poche
Parution : 2012
Nombre de pages : 122 pages
Synopsis : A Quimper, pendant la Première Guerre mondiale, André, boucher, assume le devoir conjugal des hommes partis au front. Jusqu'au jour où sonne l'Armistice et où il se retrouve père de 7 enfants, pourchassé par un mari jaloux. Il n'a pour autre échappatoire que celui de fuir aux Amériques.







Avis :
   J'ai pris ce livre juste pour arrondir sur mon chèque livre que j'avais emmené avec moi ce jour-là. Le scénario me semblait marrant et original. Original oui, marrant, beaucoup moins.


    Le début de l'histoire partait pas mal : un jeune apprenti boucher se retrouve seul pour gérer son commerce, et en temps de guerre, se retrouve être le seul homme du village, et toutes les femmes viennent chez lui pour admirer et profiter de ses mains expertes. Seulement, neuf mois après ces galipettes nocturnes, un panier est déposé devant chez lui. C'est l'heure de devenir père, une fois, deux fois, trois fois...

   A partir de ce moment-là je me suis effectivement dit que c'était peu commun et que l'histoire promettait d'être émouvante et rigolote. Malheureusement c'est aussi à partir de ce moment que je n'ai plus compris les intentions de l'auteur, ni même sa plume. C'est comme si vous lisiez avec un scénario original mais un peu cohérent et que vous changiez complètement le scénario : comme si vous lisiez Orgueils et préjugés, et que dix chapitres plus tard, vous tombiez dans Robinson Crusoé. Les deux scénarios seraient certes clairs et cohérents, mais sans aucun lien l'un avec l'autre. Et je dois vous avouer que cela m'a beaucoup dérouté. Je n'ai rien compris : ni la décision du héros, ni le pourquoi, ni le comment, ni l'intention de l'auteur, où voulait-il en venir ?


    Ce livre est pour moi une vraie œuvre contemporaine au sens négatif du terme. Je n'ai rien contre l'art en général mais les choses les plus simplistes et les plus incohérentes se retrouvent dans l'art contemporain, dans les musées contemporains et même si ça ne me procure personnellement aucune émotion, il restera toujours une poignée de gens pour trouver que c'est beau et que cela a un sens. C'est ce qui s'est passé pour ce jury des Lecteurs qui l'ont promu meilleur roman. C'est bien il en faut. Si vous passez par ici, expliquez-moi, je veux comprendre.

   Je ne sais pas si je vous le recommanderais. Il est certes très court mais doit-on vraiment dépenser une dizaine d'euros pour un livre si tordu, avec un message si positif soit-il ? Donnez m'en des nouvelles si le scénario vous tente tout de même.


 "Son premier mot ne fut évidemment pas de ceux auxquels on s'attend d'habitude, ces chers "papa", "maman" lâchés comme la preuve absolue d'une prédisposition du cœur à nommer l'un et l'autre, pas du tout. Après les gargouillis et onomatopées d'usage, le jour où Fernande décida de sevrer à jamais son loupiot en sanglant fermement ses tétons, ce dernier lâcha ce seul mot, qui resta pour toujours gravé dans les annales :
- Bifteck !" 

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