mardi 10 novembre 2015

Le Silence des Agneaux

Titre : Le silence des agneaux
Titre original : The silence of the lambs
Auteur : Thomas Harris
Traduction : Monique Lebailly
Édition : Albin Michel
Parution : 1990
Nombre de pages : 337
Synopsis : Le FBI est mis en échec par un psychopathe qui accumule les meurtres dans le seul but de récupérer leur peau. Lorsqu'il enlève la fille d'un sénateur, les fédéraux confient à la jeune Clarice Starling, encore élève stagiaire, l’inquiétante mission d'interroger le Dr Hannibal Lecter, emprisonné à vie pour meurtres et cannibalisme. L'ancien psychiatre, grâce à ses connaissances sur la psychologie des déviants criminels, reste la seule personne à pouvoir mettre le FBI sur la piste du tueur.  Lecter accepte de communiquer avec Clarice mais à la condition qu'elle dévoile ses peurs, ses souvenirs d'enfance. En échange, il va peut-être l'aider à retrouver le tueur. 



Avis :
    J'ai dû emprunter ce livre pour le Challenge 1 mois = 1 consigne, durant le mois d'Octobre. Il fallait lire un roman d'horreur. Je voulais jeter mon dévolu sur un Stephen King mais impossible d'en trouver un à emprunter : alors pourquoi pas tenter un autre classique de l'horreur ? En fait, pardonnez mon inculture mais j'ignorais qu'il y avait un roman précédant celui-ci (et un autre qui est un postérieur à toute l'histoire d'Hannibal Lecter, mais écrit après toute la trilogie). Je me suis donc lancée dans une histoire d'Hannibal Lecter, pour frissonner d'horreur pendant le mois d'Octobre.

    L'histoire se concentre essentiellement sur Clarice Starling, une étudiante en psychologie et en criminologie. Le Sergent Crawford essaye d'attraper un certain Buffalo Bill - qui déchiquète ses victimes - et ce dernier aurait eu des contacts avec le célèbre Hannibal Lecter. Clarice est désignée pour interroger le Dr Lecter - ses supérieurs convaincus qu'elle arrivera à quelque chose. 
    Au premier abord, ça a été fascinant de suivre les échanges entre Clarice et Hannibal Lecter. Le Dr Lecter a une façon de parler que j'ai trouvé envoutante, même si je n'ai fait que le lire. Clarice vient lui rendre visite, non pas par courtoisie, mais parce que les inspecteurs le suspectent d'avoir des informations utiles sur Buffalo Bill - et Clarice est la seule à qui le docteur accepte de parler. Il parle de façon très énigmatique : il laisse des messages codés dans chacune de ses paroles, il m'a semblé. En plus, il fait bien plus que percevoir les scènes, il les sent : c'est quelqu'un de très observateur, et il va essayer de scanner, de sentir Clarice. Il est effrayant comme il est fascinant.
    Clarice est aussi un personnage intéressant, mais dans la seconde partie du livre seulement. Au départ, elle joue juste le rôle de pion pour manipuler le Dr Lecter et ne fait que ce qu'on lui demande de faire. J'ai cependant adoré ce personnage et j'aimerais la retrouver dans la suite - allez-y dîtes-moi si elle n'y est plus !

    Outre le Dr Lecter, l'histoire se concentre sur l'enquête autour de Buffalo Bill : une femme a été retrouvée, on soupçonne qu'une autre se fasse tuer, et finalement, une troisième est enlevée. Les enquêteurs doivent être rapides : l'intrigue l'est, et pour autant, ça ne veut pas dire que l'on omet des détails. Les descriptions sont très fines sans être un radotage. J'ai pris grand plaisir à suivre l'enquête - si on enlève le côté glauque du tueur qui dépèce ses victimes... - et elle tient en haleine tout le long.
    Même si l'histoire est souvent du point de vue de Clarice - certes, fort intéressant - il arrive que parfois ce soit du point de vue de Lecter, ou Crawford, la captive ou même Buffalo Bill. Les personnages sont tous intéressants à suivre et l'histoire devient beaucoup plus captivante dès lors que l'on découvre que la fille du sénateur est enlevée et que l'enquête prend un nouveau tournant. Les différents points de vues évoqués permettent aux lecteurs de mieux comprendre et l'histoire a été davantage prenante.


    Ça a vraiment été une histoire complète - dans le sens où tout est très bien construit, les personnages sont étudiés, on en redemande ! - et ça me conforte dans l'idée de continuer cette trilogie, voire de la recommencer depuis le début. Ce n'est généralement pas mon genre de livre - le côté glauque, stressant - mais j'ai réellement adoré. Je me réveille sans doute 10 ans après tout le monde mais vaut mieux tard que jamais non ?


Chapitre 19, page 126 :
"- Qu'arriverait-il si nous lui expliquions la situation en lui offrant quelque chose - une cellule avec une fenêtre ? C'est ce qu'il a demandé, en proposant de nous aider. 
- De nous aider. Pas de dénoncer quelqu'un. Le mouchardage ne lui permettrait pas d'étaler sa science. Vous ne semblez pas convaincue. Vous voulez lui dire la vérité. Écoutez-moi. Lecter n'est pas pressé. Il suit cela comme un match. Si nous lui demandons de moucharder, il attendra. Il ne le fera pas tout de suite. 
- Même pour obtenir une récompense ? Quelque chose qu'il n'aurait pas si Catherine Martin mourait ?
- Supposons que nous lui disions que nous savons qu'il connaît le coupable et que nous voulons qu'il le dénonce. Ce qui l'amuserait le plus, ce serait de faire comme s'il essayait de se souvenir, pendant des  jours et des jours, en attisant l'espoir du sénateur Martin et en laissant mourir Catherine. Et puis, il tourmenterait la mère de la victime suivante et encore une autre, en feignant d'être sur le point de se souvenir - ce serait bien mieux que d'avoir un fenêtre. C'est de ça qu'il vit. Qu'il se nourrit."

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9/12

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